Bloc note d'octobre 2011
Le bloc note de Ben
Ce bloc note, comme tous les autres, est paru dans le journal anarchiste du sud-Aveyron, " Et alors ? ". Dans le numéro 10 (octobre 2011) exactement.
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Quand la « radio libre » fait son spectacle ...
Il est désormais acquis que les adeptes locaux de la « subversion culturelle », organisée par l'argent public octroyé par des élus et institutions uniquement préoccupés par leur pérennité, assurent un rôle de maintien de l'ordre aussi efficace que les moyens traditionnels de coercition, noyant dans des « événements » culturels à la peinture « militante » l'énergie d'individus susceptibles de remettre en question l'organisation globale de la société.
Radio Larzac n'échappe pas à la règle, et l'a démontré, à l'occasion de sa fête le 17 septembre dernier. Ce festival d’auto-congratulation et de réformisme « bio » à débouché sur un débat portant sur le thème des radios libres. Un comble pour une radio dont il semble désormais que l’objectif prioritaire soit de récolter des espèces sonnantes et trébuchantes auprès de toutes les institutions possibles et imaginables. Une radio financée par les représentants locaux du pouvoir ne peut pas être « libre ». On m'objectera la présence sur les ondes de cette radio la présence d'une ou deux émissions anarchistes. Justement, ces petits espaces radiophoniques « libertaires » garantissent l'étiquette « militante » et « libre » de la radio, augmentant ainsi sa valeur ajoutée, lui permettant de se présenter comme un « média alternatif ». Mais un média « alternatif » à quoi, au juste ?
Non, juste une petite entreprise qui se prostitue au plus offrant, et pas qu'au niveau financier : lors du débat sur les radio libres, il n'est pas surprenant que Radio Larzac ait choisi d'inviter comme intervenante une élue de la majorité municipale (la ville de Millau étant un « partenaire financier » de ce « média alternatif »). Cette élue a partcipé, de 1981 à 1995, à la politique gouvernementale « socialiste » de « normalisation » des radios libres afin de les vider de toute substance critique. Mais qu'importe, le bobo désœuvré a ainsi pu profiter de cette « événement » pour se racheter une bonne conscience en buvant de la bière bio et en achetant des pin's « OGM j'en veux pas » sur le stand « militant ».
Ben