Le bloc note de Ben

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Philippe Poutou qui ?

Je me suis bien marré en lisant cet article sur le NPA (Ne Pas Avaler) :

 

Philippe Poutou qui ? Par Tanguy Pastureau

Lorsque la femme de Philippe Poutou lui ouvrit la porte de leur maison, elle le regarda d’un œil las. « Si c’est pour me vendre une encyclopédie, je n’en ai pas besoin, monsieur. Je préfère Wikipédia. Ça prend moins de place sur l’étagère. Au revoir ». La porte se referma, dans un claquement brutal, au visage de Poutou, qui se mit à tambouriner dessus de ses mains solides d’ouvrier. « Aurélie, ouvre-moi ! C’est moi, ton Poutou ! Si tu me laisses entrer, je te ferai des poutous ! ». Il hésita avant d’abattre sa dernière carte dans la négociation. « Des poutous… partout ! ».

Tout avait commencé à l’université d’été du NPA de Port-Leucate, dans la semaine. Dès l’entrée du meeting, deux malabars musclés comme Olivier Minne dans Fort Boyard lui en avait interdit l’accès. « Mais je suis le candidat pour 2012 ! Je suis Poutou ! », avait-il alors hurlé. Les virils molosses, pensant ainsi que l’homme tentait de les soudoyer en leur proposant un poutou, voire un câlin, l’avaient accueilli à coups de poings français (le poing américain étant un symbole impérialiste, il avait été interdit). Poutou, le candidat le moins connu de 2012, tricard partout, avait fini par se réfugier dans le Club Mickey, seul lieu où son adorable patronyme semblait plaire, les enfants, lancés dans une ronde autour de lui, chantant « Poutou, des bisous, des poutous, dans le cou ! ». Cette popularité ne lui servait à rien : il faudrait attendre dix ans avant que ces sales gosses pour l’instant à la solde de Disney soient en âge de voter anticapitaliste. Philippe Poutou, qui s’était fait expulser de son hôtel sous prétexte que personne à la réception ne l’avait reconnu, avait passé la nuit sur la plage avec un groupe de jeunes avinés. A une fille à qui il avait décliné son identité, il s’était entendu répondre : « Un poutou ? Désolé, j’ai 15 ans. Les poutous, c’est fini ! Désormais, c’est une grosse pelle ou rien ! ».

Philippe Poutou, qui n’était pas invité par les grands médias, songeait sérieusement à découper un inconnu à la scie circulaire, juste pour qu’on parle de lui dans « Faites entrer l’accusé ». Ce qui l’arrêtait, c’est que sa candidature à la sixième édition de Secret Story était en bonne voie. Son secret, « Je suis le candidat du NPA pour les élections » était introuvable. Le seul à l’avoir officiellement reconnu était DSK, qui l’avait appelé pour lui dire que, s’il acceptait qu’il ait le monopole sur les poutous, il demandait à ce qu’on lui laisse le french kiss et les mains au panier.

La femme de Philippe Poutou entrebâilla la porte d’entrée. « Monsieur, je suis surprise. Je viens de voir qu’il y a un cadre avec votre photo dans mon salon. Mais qui êtes-vous ? ». Poutou, pris d’un espoir fou, lui sourit. « Poutou ! ». Elle resta figée. « Je suis désolé, monsieur, mais je crois que vous m’avez prise pour une femme facile ».



11/11/2011
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